"La Réparation du soliloque" - Installation
Une application flash conçue pour l’occasion lance une litanie, aléatoire et sans fin, de phrases issues de la grand-messe du 20H00, extraites de leur contexte, répétées et ré-agencées. Ces fragments, sélectionnés pour leur valeur poétique intrinsèque, sont déclinés sur une onde modulée en continu qui conduit à la transe auditive.
Un caque-cabine individuel, suspendu au plafond de la galerie, isole partiellement l’auditeur du bruit ambiant.
Pièce créée in situ pour Royal Wedding Expanded dans le cadre d’une réponse artistique au détournement médiatique du réel. A la fois inspirée par l'ouvrage de Hal Foster "The Return of The Real" et la désarticulation syntaxique répétitive du poète Gherasim Luca.
Le son est ainsi utilisé pour questionner la position du corps physique dans l’espace et le déplacement du corps social.
Installation sonore développée avec David Marsalone et construite à Console, Paris, en avril 2006
Délocalisation Sonore - intervention urbaine.
4 prises de son direct ont été réalisées en janvier 2006 sur des points emblématiques du paysage audio Parisien. OttoannA délocalise cet itinéraire urbain type dans d'autres villes à l'aide de 2 ghetto-blasters qui, drapés de rouge et bleu, recréent une spatialisation stéréo ironique et dysfonctionnelle.
La première de cette série d’interventions a eu lieu à New York le 26 janvier 2006, Sur un parcours annoncé - qui s'étendait de Time Square au Fish Bar dans East Village, en passant par le Subway et la Leroy Neiman Gallery (Columbia University).
En règle générale, le son importé ne fait qu'un avec le son environnant. Une accumulation sonore épisodiquement perturbée par des pointes d'étrangeté qui percent le quotidien des métropolitains affairés, renforçant l’idée du stream inaudible, dans la continuité des expériences de Max Nehaus
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+ Des monts de la lune + MU
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"Gold Trip Down Memory Lane" Performance participative.
Dans le cadre « Des Monts de la Lune », sur l’invitation du collectif MU -avec l’atelier Sound Drop- pour la Nuit Blanche 2006.
«Le souvenir peint le passé avec un pinceau d’or »... jeu de langage symbolique, issu d'un vieil adage allemand, autour duquel s’articule cette proposition. Des passants du quartier de la Goutte d’Or ont été invités à revivre et décrire un parcours dans une ville de leur passé. Guidés par des instructions vocales sur des nappes de fréquences basses, ils ont ainsi atteint une transe narrative qui donne aux récits un ton orinico-poétique.
Par contraste, d’autres enregistrements ont été effectués au cours d’une promenade dans le quartier où il s’agissait d’énumérer à voix haute les écrits de la rue: publicités, affiches, panneaux signalétiques, graffitis, annonces placées sur des vitrines, titres de livres, noms de produits de consommation etc.
Une nappe de sons électroniques unifie ces réalités décalées.
"La Réparation du colloque" -
Live Intervention
Performance s’inscrivant dans la série « Mended »/« La Réparation du discours »
Un ensemble de phrases directement issues de l’installation Mended Soliloquy, ont étées réécrites et déclinées en une litanie poétique à la syntaxe restructurée. Elles ont ensuite été enregistrées, récitées par une dizaine de participants aux intonations et aux accents différents.
L’intervention live mélange en temps réel, à l’aide d’interfaces Flash et MaxMSP, ces voix off lancinantes modulées sur un enchevêtrement de drones et de clics électroniques, La première de ces performances s’est déroulée en avril 2006, dans le cadre de l’exposition Formalité à La Générale, Paris.
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+ Listen on Synesthesie
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track
Mélange de prises de son direct et de media capture agencés comme un scan radio, qui recrée en 1 minute 40 un instantané du stimulus auditif accéléré de la ville.
Contribution «Music For Homepage» pour la revue Synesthésie et le Centre d’Art Virtuel.
Diffusion à la "Night of the arts" Cable Factory - Helsinki, Finland
Live improvisé, articulé entre « plunderphonics » (utilisation fragmentaire de musiques existantes), la prise de son directe et la superposition de fréquences electroniques (drone).
Initialement conçu pour le Festival Territoires Electroniques, une seconde version a été présentée au Palais de Tokyo en 2005, Uneasy Listening est une réappropriation critique de l’Easy Listing, un mélange tapageur de vintage et de high-tech, où co-existent laptop et vieux pick-up des années 50. Visuellement, Uneasy Listening joue sur les mélanges des stéréotypes performateurs, l’anti-concert, l’aspect des lives de musique électronique et la posture du DJ (digging, scratching etc…).
Live Intervention Broken Rethorics est une performance sonore cachée, (inspirée par la machine de visagéité de Deleuze). L’artiste et les repères du spectacle disparaissent. Il s’agit ici d’accentuer les codes d’incommunication propres à la performance de musique électronique afin de les détourner dans le cadre d’une intervention ponctuelle. La voix est transformée au point de ne plus constituer que des nappes d’infra-basses, ponctuées de micro-phonèmes en surface. L’absence de repères visuels ou sémantiques radicalise l’intervention pour plonger le spectateur dans un rapport au « spectacle » plus intime, dégagé de l’information qui le guide et de la musique qui le séduit. Il assiste passivement à un événement ambigu, entre l’improvisation en temps réel et le fond sonore anodin.
Paricipative Perfomance
Idéalement, l'échange se déroule dans un contexte rapproché.
Le DJ est assis, il attend. Le visiteur est invité à s'asseoir face à lui et à écouter au casque le mix qui lui est destiné. A partir de sa banque de sons "concrets", Le DJ cherche à constituer dans une pièce sonore personnalisée, directement adressée à l'auditeur unique, (c.-à-d. l'idée préconçue de l'auditeur). Chaque "stéréologue" dure autour de 8 min et la piste enregistrée qui en découle porte le nom de l’auditeur qui a accepté de se livrer à l’expérience. Alors qu'en soirée, le DJ module son set en fonction de la réaction flagrante du public (dansant, enthousiaste, déserteur), ici, une autre langue (non verbale) est à l’oeuvre: les micro-expressions faciales. Il s'agit ici d'explorer le bouclier de la technologie et du comportement codifié mais également des préjugés socioculturels qui conditionnent cet acte empirique de jugement et séduction basés sur l’apparence...